Votre médecin vous a proposé un examen d’imagerie. Il sera pratiqué avec votre consentement. (Vous avez en effet la liberté de l’accepter ou de le refuser). Pour réaliser cet examen le radiologue peut être amené à utiliser un produit de contraste.
Une information vous est fournie sur le déroulement de cet examen :
Le médecin radiologue est qualifié pour juger de l’utilité de cet examen pour répondre au problème diagnostique que se pose votre médecin. Toutefois, il se peut que cet examen n’y parvienne pas et ne donne pas toutes les réponses.
Il est très important que vous répondiez précisément aux questions qui vous seront éventuellement posées sur votre état de santé ainsi que sur les médicaments que vous prenez (liste écrite des médicaments). Certains traitements doivent en effet êtres modifiés ou interrompus pour certains examens d’imagerie.
N’oubliez pas de vous munir de vos anciens examens pour comparaison et surtout de respecter les recommandations qui vous sont faites.
C’est une substance injectable ou ingérable qui améliore la visualisation des organes explorés
Il existe plusieurs catégories de produit de contraste. Les plus utilisés actuellement sont les produits de contraste iodés (PCI) et les produits de contraste gadolinés (PCG) utilisés en IRM. Depuis peu un produit de contraste gazeux est utilisé en échographie.
Les plus anciens de ces produits de contraste sont ceux utilisés pour l’exploration du tube digestif à base de sulfate de baryum.
Ces produits de contraste contiennent de l’iode qui les rend visibles aux Rayons X
Ce sont des produits injectés le plus souvent par voie veineuse (pose d’un cathéter au niveau d’une veine du bras) ils sont alors transportés par le sang jusqu’à l’organe à explorer.
Bien plus rarement, ils sont injectés
Quand ils sont injectés dans une veine ou une artère, ils sont éliminés par les reins, raison pour laquelle il est recommandé de boire abondamment avant et après l’examen.
Potentiellement, ils présentent deux inconvénients qui seront pris en compte :
Quels produits utilise-t-on et que ressentirez-vous ?
Des produits à base d’iode, opaques aux rayons X, seront utilisés. Le type de ces produits et leurs modalités d’administration seront adaptés à votre cas par le médecin radiologue. Ce choix dépendra notamment des informations sur votre état de santé que vous aurez données avant l’examen.
Vous ne ressentirez aucune douleur dans l’immense majorité des cas. Cependant, en cas d’injection intraveineuse, il n’est pas rare de ressentir une sensation de chaleur au moment de l’injection, ou encore un goût bizarre dans la bouche.
Y a-t-il des risques liés à l’injection ?
L’injection est un acte très courant, habituellement très bien toléré. Cependant, comme avec les autres médicaments, des réactions peuvent survenir :
La piqûre peut provoquer la formation d’un petit hématome sans gravité, qui se résorbera spontanément en quelques jours. Lors de l’injection, sous l’effet de la pression, il peut se produire une fuite du produit sous la peau, au niveau de la veine. Cette complication est rare (un cas sur plusieurs centaines d’injections, généralement sans suites graves), et pourrait nécessiter exceptionnellement un traitement local.
L’injection de produit iodé peut entraîner une réaction d’intolérance. Ces réactions imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant déjà eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité.
Elles peuvent être plus sévères, se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes ; pour votre information, le risque de décès est de moins d’un cas sur 100 000, soit 14 fois moins que le risque d’être tué dans l’année lors d’un accident de la route.
Des accidents rénaux, également liés au produit iodé, sont également possibles, notamment chez certains sujets atteints de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète avec insuffisance rénale, etc).
Des modalités particulières seront observées en cas de facteurs de risques particuliers, qui seront identifiés au moment du dialogue entre l’équipe et vous. Dans tous les cas, si vous pensez avoir un facteur de risque, vous devez le signaler au moment de la prise de rendez-vous.
Pendant l’examen
Si vous ressentiez une douleur lors de l’injection, il faut la signaler immédiatement.
Réalisation ou non de l’injection de produit de contraste
La réalisation ou non de l’injection de produit de contraste prévue lors de la prise de votre rendez-vous sera décidée sur place par le médecin radiologue. Elle n’est pas systématique et la décision finale de l’effectuer est du seul ressort du médecin radiologue responsable de l’examen. Pour des raisons pratiques, vous êtes préparé à la réalisation de celle-ci.
Après votre retour à domicile
Dans l’immense majorité des cas, vous ne ressentirez rien de particulier. N’hésitez pas cependant à signaler à l’équipe tout événement qui vous paraîtrait anormal. Si vous avez reçu une injection, pour accélérer l’élimination du produit, buvez de l’eau abondamment (sauf régime particulier, dans les cas d’insuffisance cardiaque ou rénale)
Ils sont également utilisés par injection intraveineuse dans une veine périphérique du bras. Le contraste est apporté ici par le gadolinium qui est spontanément visible en IRM
Comme les PCI, les PCG peuvent être à l’origine de réactions allergiques vraies, également bien connues et prises en charge par l’unité d’IRM ; et comme pour les PCI des tests allergologiques peuvent et doivent être réalisés afin d’éliminer ultérieurement l’utilisation de produit que vous ne supportez pas.
Les PCG peuvent également avoir un effet nocif sur les reins, le risque n’existe qu’en cas d’insuffisance rénale avérée, et le plus souvent chez des patients dialysés ou suivis en néphrologie. C’est la raison pour laquelle, en présence de facteurs de risques, il peut vous être demandé de pratiquer une prise de sang avant l’examen et en cas de doute le radiologue discutera avec votre néphrologue de l’opportunité de cet examen IRM et de la nécessité de l’injection de gadolinium.
Ce sont des produits à très haut contraste utilisés dès le début de la radiologie médicale pour examiner les organes digestifs (œsophage, estomac, intestin et côlon) qui ne sont pas visibles spontanément pour un diagnostic sur des radiographies standards. Pour le haut appareil digestif (transit oeso-gastro-duodénal, transit du grêle), ces produits seront ingérés et leur passage à travers le tube digestif sera suivi en scopie avec réalisation de clichés sur les zones à examiner
Pour le côlon (lavement baryté), le produit de contraste baryté sera introduit directement sous pression douce après mise en place d’une sonde dans le rectum. Dans ce cas également la progression du contraste à contre-courant dans le côlon sera suivie en scopie et des clichés seront réalisés sur les zones anormales.
L’utilisation de ces produits barytés présente très peu de risque en dehors des fausses routes lors de la déglutition avec efforts de toux (leur goût n’est pas très agréable…), et leur élimination se fait comme pour les aliments par les selles. Il faut cependant savoir que du fait de leur couleur blanche ils entraînent tout à fait normalement des selles plâtreuses et très décolorées.
Ces produits de contraste sont faits de micro-bulles de gaz en suspension dans une solution aqueuse qui est injectée par voie veineuse.
Le produit est totalement éliminé en quelques minutes par la respiration. Cette injection est très bien tolérée et n’a aucun effet toxique.
De même si des examens d'imagerie avec produits de contraste iodé sont réalisés chez une femme allaitante il faut interrompre cet allaitement durant 48h, car l'iode passe dans le lait et peut agir sur la thyroïde du bébé. Par contre il semble ne pas avoir de risque avec le Gadolinium.
Pour que votre examen radiologique se passe le mieux possible et pour que le résultat soit fiable, voici quelques consignes à respecter: